Expertise scientifique collective | Impact cumulé des retenues d’eau sur le milieu aquatique

Ressource | Synthèse, rapport | Publié le 01 mai 2016

Résumé

Extrait : “Au cours de la deuxième moitié du XXe siècle, les retenues d’eau de petite taille se sont multipliées en France. Au début des années 2000, on en comptait environ 125 000 sur le territoire national, assurant la collecte et le stockage de l’eau pour des besoins variés : alimentation des villes en eau potable, mais aussi usages agricoles, industriels, piscicoles, de loisir ou de soutien d’étiage. En parallèle à une recherche de réduction des usages de l’eau, la création de nouvelles retenues se poursuit. Celles-ci sont susceptibles d’entraîner divers impacts environnementaux, en particulier dans les zones déjà très équipées, où les ressources en eau sont d’ores et déjà très mobilisées. Ces impacts potentiels concernent en premier lieu le milieu aquatique, et peuvent être de différents types selon le mode d’alimentation de la retenue : rupture de la continuité écologique des cours d’eau, blocage du transfert de sédiments, réchauffement de l’eau ou encore eutrophisation, par exemple. Du point de vue réglementaire, la construction d’une nouvelle retenue nécessite une déclaration ou la sollicitation d’une autorisation auprès des services de l’État, qui implique de réaliser une étude d’impact environnemental du projet. Cette étude doit préciser les effets de l’ouvrage en lui-même, mais aussi, depuis 2011 (décret n°2011-2019 du 29 décembre 2011), d’évaluer ses impacts cumulés avec les autres projets équivalents connus sur le bassin versant. Or cette dimension “cumulée” de l’impact d’ouvrages de stockage d’eau demeure souvent difficile à appréhender par les bureaux d’études et les services de l’État, confrontés à un manque de méthodes et d’outils opérationnels pour instruire les projets de nouvelles retenues. Ces difficultés en entrainent d’autres au niveau de la planification de la gestion de l’eau et de l’encadrement à la création de telles retenues. En réponse, le ministère chargé de l’écologie, avec l’appui de l’Onema, (maintenant Office français pour la biodiversité), a sollicité une expertise scientifique collective auprès d’Irstea, en partenariat avec l’Inra, sur l’impact cumulé des retenues d’eau sur le milieu aquatique. Cette Esco, fondée sur l’analyse d’un millier d’articles scientifiques et de rapports internationaux, a mobilisé une quinzaine d’experts de différents organismes de recherche et de disciplines variées : hydrologie, hydrogéologie, agronomie, transport solide, hydromorphologie, physico-chimie, écotoxicologie, écologie aquatique.”

Consulter les différents éléments de l’expertise collective – Pilotée par Irstea, l’objectif de cette expertise était d’identifier des éléments méthodologiques pour améliorer l’évaluation des impacts cumulés, dans le cadre de l’instruction de nouveaux projets ou pour l’évaluation de l’impact des retenues existantes. Réalisée entre 2014 et 2016, elle a mobilisé une quinzaine d’experts scientifiques de disciplines variées, ce qui a permis de traiter l’ensemble des compartiments potentiellement impactés par l’aménagement des retenues : hydrologie, qualité de l’eau, hydromorphologie, écologie.

Les rapports fournissent un état de l’art des connaissances sur l’impact des retenues et sur les outils permettant de les évaluer, à l’échelle d’une retenue et en cumulé sur un bassin versant. Une synthèse des résultats a été publiée dans la collection Comprendre pour agir de l’AFB.

Rapport de synthèse – 82 pages + annexes (4,68 Mo)
Résumé exécutif – 8 pages (1,06 Mo)

Rapport complet (325 pages + annexes) 

A consulter également :

Rapport méthodologique pour l’évaluation de l’impact cumulé des retenues (2017) – L’OFB propose, avec l’appui d’Irstea, une démarche et des outils opérationnels à destination des gestionnaires de bassins versants, des services instructeurs des dossiers de création de retenues et des bureaux d’études. Il se base sur l’expertise scientifique collective et sur 3 séminaires de travail de 2016, regroupant environ 130 personnes dans les 3 grands bassins les plus impactés : Loire-Bretagne, Rhône-Méditerranée-Corse et Adour-Garonne.. Attention, les lacunes dans la connaissance (complexité des liens pressions-impacts, absence de base de données adaptée sur les retenues, …) et la diversité des contextes des bassins versants n’ont pas permis de produire un « guide méthodologique exhaustif et prescriptif». De plus, le rapport ne définit pas de seuil d’impact pour les différents indicateurs proposés. (12,14 Mo)

Notice détaillée

Titre long : Impact cumulé des retenues d’eau sur le milieu aquatique
Auteur : Carluer N., Babut M., Belliard J., Bernez I., Leblanc B., Burger-Leenhardt D., Dorioz J.M., Douez O., Dufour S., Grimaldi C., Habets F., Le Bissonnais Y., Molenat J., Rollet A.J., Rosset V., Sauvage S., Usseglio-Polatera P., Irstea, Agrocampus Ouest, Inra, Université Rennes 2, Cnrs, Université Caen, Ecolab, Université de Lorraine
Citation : Carluer N., Babut M., Belliard J., Bernez I., Leblanc B., Burger-Leenhardt D.,Dorioz J.M., Douez O., Dufour S., Grimaldi S., Habets F., Le Bissonnais Y., Molénat J., Rollet A.J., Rosset V., Sauvage S., Usseglio-Polatera P. , 2017. Impact cumulé des retenues d’eau sur le milieu aquatique. Expertise scientifique collective (Irstea). Agence française pour la biodiversité – Collection Comprendre pour agir. 200 pages.
Année de publication : 2017
Type : Rapport et synthèse